Article transmis au journal Sud-Ouest – Parution le 19 janvier 2012

Quel est l’objectif du journal Mimizan Avenir ?

Tout d’abord apporter une parole différente du journal municipal « Vivre à Mimizan » qui infantilise les Mimizannais en leur faisant croire que Mimizan bouge alors que la majeure partie des projets avortent ou est au point mort. Par des faits précis nous souhaitons informer les Mimizannais d’une réalité qui leur est volontairement occultée. Aujourd’hui, le Conseil Municipal de Mimizan se réduit à un Conseil de Quartier de Mimizan Plage Nord. A croire que le reste de Mimizan est sous cloche. Mais ce journal se veut aussi constructif et se tourne résolument vers l’avenir. Il est ouvert à tous ceux qui veulent exprimer leur sentiment, ressenti et vision pour l’amélioration de la vie quotidienne des habitants et l’essor de notre commune.

L’association Mimizan Avenir a vu le jour, quelle est son action ?

Elle a d’abord été créée pour porter juridiquement le journal. Mais sa mission est bien plus large, c’est un lieu d’échange, d’écoute, de construction. Même si au départ elle est l’émanation des élus d’opposition, les très nombreuses adhésions enregistrées suite à la parution du premier numéro démontrent bien qu’elle répondait bien à une attente. Dès le début de l’année, après son assemblée générale du 5 janvier, une rencontre avec la population est prévue fin janvier début février et rapidement des réunions thématiques seront organisées pour travailler sur un projet d’avenir pour Mimizan.

Quelles sont vos préoccupations pour Mimizan ?

Je suis très préoccupé par la situation du Groupe Gascogne . Nous assistons à des luttes de pouvoir au sein de son actionnariat mais la stratégie industrielle semble absente de ces enjeux. Contrairement à ce que l’on a pu connaître il n’y a aucun attachement à l’ancrage territorial.

Les investissements de la chaudière biomasse pour laquelle tout le monde s’est largement mobilisé prennent du retard. Ce sont des facteurs incontournables de la pérennité des emplois industriels de notre commune et plus largement de notre territoire. Car avec la diminution de l’industrie c’est l’appauvrissement des actifs et leur précarité qui se développeront. A l’instar de ce que l’on connaît sur le territoire national, la désindustrialisation est une des causes essentielles de notre situation économique difficile. Les emplois liés au service et  à la résidentialisation  n’ont pas les mêmes niveaux de revenus et de stabilité que ceux que l’industrie a fourni aux habitants de notre commune. L’emploi doit être au cœur de toute action publique. Aujourd’hui nous ne sentons pas que cette préoccupation soit partagée par nos élus majoritaires qui privilégient la cosmétique au traitement de fond.

J’en terminerais par une préoccupation corollaire et aussi importante pour le développement, ce sont les difficultés accrues que connaissent beaucoup de personnes pour se loger sur notre commune. Le prix du foncier, les loyers en logements non conventionnés très élevés, les logements sociaux en nombre insuffisants, les difficultés d’accès au crédit et les revenus des ménages trop faibles sont autant de facteurs pénalisants pour l’accès au logement. Plutôt que de favoriser la promotion et la spéculation immobilière nos élus majoritaires devraient se préoccuper, car c’est de leur ressort, d’ouvrir des terrains à la construction de résidence principale et proposer des terrains à des bailleurs sociaux.