Interview parue dans le journal Sud-Ouest:

3 questions à… Xavier Fortinon, conseiller général du canton de Mimizan et conseiller municipal.

1/ A la veille du prochain conseil municipal qui devrait avoir lieu le 28 juillet prochain, et à l’issue de l’enquête publique concernant la modification du Plan d’occupation des sols (qui s’est déroulée du 14 juin au 18 juillet) quels sont vos préoccupations ?

La modification du POS proposée ouvre la possibilité autour du centre Leclerc de passer de 7000 m2 à 38000m2 de bâtiments à destinations commerciales soit une multiplication par 5,5. Cela va rompre les équilibres commerciaux et urbains entre les différents pôles dont la construction a pris plus de 20 ans. Nous ne sommes pas hostiles à la croissance de l’offre commerciale mais nous souhaitons qu’elle soit maîtrisée afin qu’elle ne déstabilise pas l’organisation urbaine. Une ville ne se résume pas à son offre commerciale. Le changement proposé qui est pour nous un bouleversement va désertifier le centre des Ormes et donc mettre en péril les activités présentes et affaiblir fortement le secteur de Carrefour. D’autre part cela se fait en catimini sans débat préalable en Conseil Municipal et en utilisant une procédure qui occulte la concertation.2

2/ Vous êtes intervenu en Conseil municipal sur la délégation au maire concernant les tarifs.

Lors du dernier Conseil municipal, le Maire a accru ses pouvoirs discrétionnaires au détriment du reste des élus en matière de marchés publics et de politique tarifaire. Lui qui se voulait le chantre du gouverner autrement choisit toutes les occasions de fuir le débat démocratique. Pourtant en matière de marchés publics, il a déjà à plusieurs reprises fait l’objet d’observations du contrôle de légalité et a même vu un marché entièrement annulé. En supprimant tous les lieux de discussion et de contrôle de la procédure, il ne peut que susciter la suspicion. En matière de politique tarifaire il a demandé au Conseil municipal de l’autoriser à augmenter les tarifs des services délivrés par la commune de deux fois la valeur de l’inflation sans que le Conseil n’ait son mot à dire.

3/ Un autre projet semble vous préoccuper ?

Le changement de destination de la zone de cité du bois. Cette zone devient la cité du sport. Sans revenir sur le projet de cette zone, il est nécessaire de définir un minimum d’aménagements, or rien n’est prévu, c’est le flou total, alors que c’est une zone sensible, exposée, à l’entrée de la ville. Pour un promoteur intéressé par ce projet, son niveau de contraintes peut s’évaluer à celle d’un renard dans un poulailler, c’est-à-dire nul. Cette méthode m’inquiète fortement car c’est l’avenir de Mimizan qui est en jeu. Ce sont des sujets qui engagent l’avenir de Mimizan.