Mimizan avenir

LA CIGALE ET LA FOURMI

LA CIGALE ET LA FOURMI

 

Jean de la Fontaine, en écrivant cette fable, voulait montrer les conséquences de l’insouciance et de l’oisiveté en période de vaches maigres illustrées par la mauvaise fortune de la Cigale. La fourmi travailleuse et économe incarnait la prévoyance et l’abnégation.

Monsieur le Maire, lors de la présentation du Budget 2010 le 8 avril dernier s’est glissé dans les habits de la fourmi pour expliquer ses choix.

Nous sommes au regret de lui dire qu’il ne suffit pas de se draper de vertu pour effacer tous les actes contraires à l’image que l’on souhaite afficher.

Nous considérons que le premier vers de la fable illustre bien mieux l’action de nos édiles municipaux « la cigale ayant chanté tout l’été se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue… ». Preuve a été faite, lors du Conseil Municipal du 8 avril, par les élus de l’opposition, de la dégradation continuelle de la santé financière de la commune. En l’espace de deux ans l’épargne nette révélatrice du « travail de notre  fourmi municipale » passerait de 1 445 000€ à 170 000€ soit une baisse de 1 275 000€. Drôle de fourmi, qui contrairement à la fable dilapide plutôt qu’économise !

A la lecture de cet effondrement on comprend que Monsieur le Maire revendique « le pied sur le frein » en termes de dépenses d’investissement.

Mais là aussi nous tenons à affirmer que ce n’est pas en freinant sur les investissements en 2010 comme d’ailleurs en 2009 que l’on rattrapera les coups d’accélérateur sur les dépenses de fonctionnement durant les exercices précédents tant à la commune qu’à la communauté de communes.

Mimizan, avec les effets conjugués de la crise économique et des réformes néfastes que sont la suppression de la Taxe Professionnelle  et le démantèlement de la décentralisation, rentre dans une zone de turbulences financières très importante. Nous regrettons que les élus majoritaires aient consommé aussi rapidement nos marges de manœuvre qui nous auraient permis d’affronter avec un peu plus de sérénité le gros temps qui est devant nous.

En définitive il est bien de se dire « fourmi » mais il aurait été préférable de ne pas se comporter en cigale pendant deux ans.

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