Mimizan avenir

Urbanisme chaotique

Urbanisme chaotique

Le maire et le conseil municipal, par les missions qui leur sont dévolues par la loi, sont responsables du vivre ensemble. Par les documents d’urbanisme (POS ou PLU, ZAC, Lotissements..) et la gestion du droit des sols ( Permis de construire, Certificat d’urbanisme, Permis d’aménager,…) ils définissent les règles et les lieux d’implantation des habitats, des activités industrielles et commerciales, des secteurs à préserver et ceux à développer afin que le territoire évolue en fonction des besoins de ses habitants tout en ménageant leur cadre de vie.

Il nous semblait à la lecture des déclarations péremptoires durant la campagne électorale que les élus de la majorité actuelle prompts à faire la leçon sur les « errements de la précédente municipalité en matière d’urbanisme » seraient des acteurs déterminés de l’aménagement urbain et prendraient à bras le corps la nécessaire modernisation de la politique urbaine telle qu’ils l’appelaient de leurs vœux.

Là encore quel abîme entre les paroles d’avant élection et les actes.

 

Quelques illustrations.

 

 Le réaménagement de Mimizan Plage Nord allait constituer le Grand Chantier de ce mandat. Après avoir attendu l’urbaniste providentiel qui allait transcrire dans les faits les idées que les élus n’arrivaient pas à exprimer et définir eux mêmes, nous avons eu droit à un plan qui s’apparentait plus à un plan de circulation qu’à une réflexion sur l’évolution de notre station balnéaire sans priorisation, ni évaluation financière. Mais ne soyons pas trop exigeant.

Toujours sur Mimizan Plage Nord, nous apprenons au gré d’une question fortuite en commission que l’aménageur choisi pour le Quartier des Hournails se désengageait et qu’on s’apprêtait éventuellement à proposer aux grandes enseignes immobilières françaises de leur vendre des macro-lots. Il faut être vraiment naïf, car nous n’osons pas imaginer autre chose, pour penser que le projet exemplaire et innovant en matière d’habitat et d’environnement serait préservé s’il était confié sans autre forme de procès à des opérateurs dont la seule motivation est la recherche du profit maximum. D’autre part et ce n’est pas le moins grave, le désengagement de l’aménageur va coûter à la collectivité, par le retard pris, 500K€ en intérêt d’emprunt.

Sur le Quartier des pêcheurs dont la majorité actuelle avait fait son cheval de bataille, toujours rien si ce n’est que le promoteur qui a vu ces deux précédents permis de construire de résidence de tourisme mis à mal par Mimizan Plus Authentique redépose en accord avec la municipalité actuelle un nouveau projet de résidence de tourisme. Quel changement !!

Tout ça pour ça ! Sauf qu’une fois de plus la collectivité ne sortira pas indemne financièrement, car le déficit de la ZAC des pêcheurs avoisinera certainement les 800K€, du moins si l’opération va à son terme.

Et maintenant, bien que ce sujet n’ait jamais été évoqué officiellement en commission municipale, mais au gré de rencontres avec la Chambre des métiers et l’association Mimizan Puissance 5, la municipalité envisage le développement d’un nouveau pôle commercial sur la route d’Escource en prolongement de la Zone Artisanale actuelle. L’histoire, 30 ans après, bégayerait-elle ?  Souvenons-nous qu’il a fallu plus de vingt ans pour revitaliser le centre bourg et trouver un équilibre avec les grandes surfaces situées aux entrées Est et Sud de Mimizan. Ce serait une erreur grossière d’aller créer un autre pôle qui aurait des effets destructeurs en terme d’aménagement urbain, d’équilibre commercial et mettrait à mal les initiatives récentes d’investisseurs en centre ville.

Ce sont quelques exemples rapidement esquissés témoignant d’une part de l’absence d’une vision et d’un projet global pour Mimizan et d’autre part d’un fonctionnement anti démocratique dans la mesure où la majorité des sujets évoqués n’a jamais fait l’objet d’un véritable débat. Pour des élus drapés de toutes les vertus du dialogue et de la concertation on aurait pu espérer mieux. Mais nous ne désespérons pas c’est peut-être notre impatience qui n’est pas vertueuse.

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