Mimizan avenir

Première intervention de Xavier Fortinon : Délégation de service public(DSP)-Camping

Première intervention de Xavier Fortinon : Délégation de service public(DSP)-Camping

Conseil municipal du 13 juin

A l’autosatisfaction et aux fanfaronnades d’Arnaud Bourdenx : « une politique qui porte ses fruits, c’est le délégataire qui a investi pour la commune ; c’est la meilleure saison depuis longtemps, on crie pas victoire, on crie pas au scandale et nous percevons un loyer de 143 000€ ; nous n’avons pas de charges de personnel ; le camping de la plage était en perte de vitesse, en perdition, il correspond à la clientèle qui est demandeuse », Xavier Fortinon oppose plus qu’un bémol..

Lors de la délibération de choix du délégataire, M. Le maire nous avait démontré tout l’intérêt de confier la gestion du camping à un opérateur privé. Nous tenions à vous rappeler les arguments utilisés.

Chute de la fréquentation.

En 2015, les nuitées du lac étaient de 44 000 et celles de la Plage étaient de 124 000.

Aujourd’hui, à la présentation de l’exercice, les nuitées 2018 sont de 22992 pour le lac et de 79407 pour a plage. Soit une division par deux pour le lac et une baisse de 50%.

En 2016, vous vous alarmiez de la baisse de fréquentation et aujourd’hui vous vous en satisfaites. C’est assez anachronique.

En revanche, on s’inquiétait à l’époque de l’augmentation des tarifs et du coût pour la collectivité ainsi que du repli sur soi que la gestion déléguée entraînerait.

Qu’est- il arrivé? Avec un effondrement des nuitées et donc des visiteurs le chiffre d’affaires(CA) est le même qu’en 2015.

Pour avoir un CA identique avec un effondrement de la fréquentation, les explications sont simples :

Augmentation très significative des prix conformément à ce que nous annoncions dans notre intervention en 2016 ; durcissement du camping au détriment de son aspect naturel.

Exclusion d’une part significative de la clientèle : les jeunes ont disparu ; les premiers perdants sont les commerçants de Mimizan Plage et particulièrement les cafetiers qui ont vu chuter leur fréquentation en soirée.

Les clients du camping bien moins nombreux sont entièrement captés par le délégataire et nous assistons à un fonctionnement autarcique ne profitant en rien à l’économie touristique locale.

Coût plus élevé pour la commune

Evident par rapport à la situation précédente dans la mesure où à l’issue de la saison 2018, un seul agent est resté chez le délégataire ; les autres ont été réintégrés dans les effectifs de la commune. Dans votre présentation, vous devriez le rajouter pour présenter la vérité financière de cette délégation.

La dette est toujours dans les comptes de la commune, alors que vous vous félicitiez de récupérer de la capacité d’endettement : ce que nous évoquions s’est avéré.

Je conçois que c’est énervant. Mais être aussi prémonitoires devrait vous inciter à nous écouter plus souvent car, contrairement à ce que vous affirmez- mais que les faits infirment jour après jour- vos mauvais choix sautent aux yeux de tous.

Bilan de la DSP

Effondrement de la fréquentation ; exclusion des jeunes et des familles modestes ; personnels à la charge de la commune ; les 150 000€ non touchés et la dette toujours dans les comptes de la commune ; durcissement du camping qui tourne le dos au camping naturel pensé initialement et détériore l’environnement.

Aucun avantage financier pour la commune de Mimizan et perte importante pour l’économie touristique. Cerise sur le gâteau : le délégataire ne paie pas la taxe de séjour et met en difficulté l’Office intercommunal du tourisme (OIT).

Derniers commentaires

  • AK
    26 juin 2019 at 13 h 26 min Répondre

    Le glamping (camping de luxe) ou bien des prix trop élevés sont en concurrence avec des appartements bon marchés par Néméa (les autres, les propriétaires paient, le profit à Néméa). Pour les jeunes, ca coûte trop cher (>15EUR/personne/nuit) pour passer des semaines à Mimizan. Donc, ils ne viennent plus. Avant, c’était de la nature, maintenant ce n’est que du commerce!

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