Mimizan avenir

Achat de la colonie du Tarn-et-Garonne : 4,7 millions d’euros

Achat de la colonie du Tarn-et-Garonne : 4,7 millions d’euros

Au nom de la commune, le maire de Mimizan a fait une offre d’achat au conseil départemental du Tarn-et-Garonne, sans que ce sujet n’ait été jamais évoqué. Les élus de l’opposition ont appris cette acquisition dans un article de la Dépêche du Midi.

Le 11 juin, le premier adjoint en commission d’urbanisme nous a assuré que le maire étudiait le dossier depuis quelques jours, mais que rien n’était décidé.

Pourtant cette vente est inscrite à la séance du conseil départemental du Tarn-et-Garonne du 27 juin 2018, destinataire, le 22 mai 2018, d’un courrier du maire de Mimizan se portant acquéreur.

Un marché de dupes

Le conseil départemental assure que c’est la ville de Mimizan qui est à l’initiative de ce projet ; les élus majoritaires mimizannais répondent que  ce dossier a été étudié sur demande du conseil départemental.

Qui croire ?

Un achat de 4, 7 millions d’euros soit un prix supérieur de 1,3 million d’euros à l’estimation des domaines (estimation des domaines : 78,80 €/m² pour une offre de 110 €/m²).

Un achat non prévu dans le budget 2018 alors que nous avons déjà contracté un emprunt de 4 millions d’euros pour le casino. Alors que nous alertons  sans cesse la majorité sur les finances communales.

Dans quel but ?

Tout ceci se fait dans le plus grand secret, ce qui ne peut qu’entretenir la suspicion.

Des rumeurs font état d’une extension du camping de la Plage (en délégation de service public) et d’un projet immobilier…

Est-ce le rôle d’une collectivité de jouer les intermédiaires pour les acteurs privés ?

Si le département du Tarn-et-Garonne est bien le demandeur dans cette histoire, alors oui, la collectivité se devait d’étudier le dossier. Nous étions prêts à discuter sur le devenir de ces 4 hectares dans Mimizan plage et à participer à l’élaboration d’un projet équilibré.

Disparition d’un pan entier du tourisme social

Cette colonie accueille des classes découvertes en hors saison :  17 en 2017 ; 70 enfants de l’aide sociale ont découvert Mimizan ; 1 047 enfants sont venus  en 2017, enfants qui sont les touristes de demain. Après la disparition de l’établissement du Pylône, la collectivité porte un coup fatal à cette activité.

Nous devrions au contraire être vigilants pour que l’éventail des touristes soit le plus large possible, pour que tous les acteurs de l’économie touristique s’y retrouvent.

Sept emplois à l’année supprimés

Le Tarn-et-Garonne assure que des contacts ont été pris avec la ville de Mimizan, le département et le centre de gestion des Landes : c’est faux pour les deux dernières collectivités, mais ceci n’inquiète personne.

Pour toutes ces raisons, nous sommes contre cet achat dans de telles conditions.

 

Marie France DELEST

 

 

Derniers commentaires

  • Wackenier Isabelle
    27 juin 2018 at 17 h 18 min Répondre

    Alors que, comme le rappelle le Secours populaire dans son appel aux dons sur les panneaux publicitaires de la ville de Mimizan, 1 enfant sur 3 ne part pas en vacances, que penser de cet achat et de cette vente ? Avant d’être les « touristes de demain », les 1 047 enfants qui ont fréquenté la colonie de vacances en 2017 sont avant tout des mômes d’aujourd’hui, qui, grâce à ces séjours de vacances, sont venus découvrir l’océan, la vie en collectivité, les jeux, l’autonomie… Cette vente – et cet achat par la ville de Mimizan – privera des enfants de familles les plus modestes de vacances indispensables à leur croissance, à leur développement et à leur bien-être. Un état de fait qui est contraire à l’article 31 de la Convention internationale des droits de l’enfant :  » Les États parties favorisent le droit de l’enfant au repos, aux loisirs et aux activités récréatives et son droit de participer librement aux activités culturelles et artistiques. Ils encouragent l’organisation de moyens appropriés dans des conditions d’égalité. »

  • Yves Serveto
    28 juin 2018 at 21 h 36 min Répondre

    Il est vrai qu’une commune se doit de s’interesser à des cessions qui peuvent arriver sur son territoire…une telle superficie peut être intéressante pour la commune.

    Mais comment de tels montants, de tels projets ne sont-ils pas expliqués à la population ? Les réunions de quartiers où le magazine d’informations sont des outils qui permettent d’associer l’habitant, les commerçants ou artisans locaux. Alors pourquoi autant de secret, et autant de manque de transparence ?tout cela interroge !
    Le debat d’orientations budgétaires doit permettre de réfléchir, d’echanger…les commissions municipales sont elles associées ?

    Depuis nombre d’annees on entend parler de gros montants…à d’autres moments il est expliqué qu’il y a nécessité à emprunter…alors que va t on nous présenter ou présenter aux mimizanais cette fois sur ce sujet….une fois de plus manque de transparence…manque de lisibilité…

    Un projet de plus sur la plage ? Que devient la dynamisation du centre bourg ? Quelle place va t on réserver aux mimizanais et aux services de proximité ….on a peut être déjà oublié la réflexion sur l’urbanisme…
    Mais c’est vrai nous sommes déjà en 2018…il faut occuper les esprits…2019et 2020 des années qui arrivent à grande vitesse …tout comme le bilan du mandat ….tant de projets et qui n’avancent pas (les travaux de la plage durent, les travaux de voirie prennent du temps, l’ancienne aire de camping car au sud est dans le même état qu’il y a un an…

    C’est vraiment désolant…sans penser à l’etat des finances communales, tous les indicateurs et ratios l’indiquent.!!!

  • Richard
    17 juillet 2023 at 16 h 01 min Répondre

    Mes meilleurs souvenirs d enfance sont au Pylône. J’aurais adoré y envoyer mes enfants. Quel dommage !

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