Mimizan avenir

Cap vers le mur

Nos amis de l’opposition ne cessent de le répéter : il faut se tourner vers l’avenir ; cessons de parler du passé. Lorsqu’au conseil municipal du 14 décembre 2021, choqué par la très opportuniste inquiétude de M. Bourdenx sur le climat social au sein du personnel municipal, je le ramenais aux turpitudes et aux nombreux abus perpétrés lors de la dernière mandature, M. Bourdenx montait sur ses grands chevaux en me reprochant de ne parler que du passé… Soit…
Donc, j’ai été me balader sur le site Cap sur Mimizan en me disant qu’on allait enfin nous parler du présent voire, soyons fous, de l’avenir…
Et là, je lis la lettre d’information : et surprise, on n’y parle que du passé ! Mais pas d’un passé factuel, plutôt d’un passé fantasmé, à des années-lumière de la réalité. Quelques perles au hasard :

  • Augmentation du nombre d’habitants… Je le reconnais, ça n’est pas un mensonge. Selon l’Insee la population légale a augmenté de 2,9 % depuis 2008. A comparer avec les communes environnantes, Saint-Julien + 14,2 %, Sainte-Eulalie + 18 % et Aureilhan + 20,1 %. Si on compare avec les principales communes du territoire, Biscarrosse + 13,1 %, Parentis + 26,5 % et Sanguinet + 38,8 %. Vraiment pas de quoi se vanter, avoir plombé les finances de la commune pour se développer beaucoup moins vite que les autres, difficile de faire pire !
  • Sur une page consacrée au budget M. Bourdenx se flatte d’avoir équilibré le budget grâce à la vente de parcelles sans utilité pendant que sur une autre page, M. Pons se désole du fait que des habitants ne trouvent plus que des biens allant au-delà de leur capacité financière, démontrant ainsi que les parcelles dilapidées au profit de promoteurs auraient pu avoir une vraie utilité. M. Pons voit le Parc d’hiver comme une possibilité pour solutionner ce problème. Oui, mais il faudra changer de méthode en ne laissant pas des promoteurs gloutons vendre à des prix inaccessibles, sinon nous continuerons à voir Mimizan se bétonner… sans que la population n’augmente, la plage devenant un vaste espace de résidences secondaires…
  • Katia Amestoy en remet une couche elle aussi sur le mal-être d’employés municipaux, mal-être dont nos amis de l’opposition ne semblaient pas se soucier quand ils étaient aux manettes… Cadre supérieur placardisé et gagnant son procès contre la commune : c’était avant 2020, mais cela ne semblait pas les choquer à l’époque.

 

Aujourd’hui le rapport de la Chambre régionale des comptes a été publié et il est édifiant. Je recommande la lecture de ce document officiel auquel chaque Mimizannais peut avoir accès. Ça se lit comme un roman tragi-comique avec le défilé de cadres supérieurs, d’élus ne pouvant que dire devant chacune de leurs turpitudes: « Je ne savais pas que. »
Dans la bouche de cadres supérieurs : « Je ne connaissais pas la réglementation de l’utilisation de véhicules de service. ». Argument léger pour justifier d’une utilisation totalement abusive.
Dans la bouche d’élus : « On ne savait pas que telle décision devait obligatoirement passer par une décision du conseil municipal. » Tout cela pour justifier l’absence de contrôle démocratique sur des décisions importantes pour la collectivité. On attend avec impatience les conclusions de la brigade financière pour voir si tout était clair dans ce bateau ivre qu’était l’ancienne municipalité.
Donc personne n’est responsable, personne ne sait, mais tout le monde se sent assez compétent pour juger ceux qui sont en train d’œuvrer pour développer la commune tout en rattrapant les incohérences du passé.

Ce rapport est important parce qu’il est factuel, il décrit des dérives que nous dénoncions depuis longtemps.
M. Bourdenx avait affirmé qu’on lui avait « volé » sa victoire en 2020, que sa campagne avait été plombée par des mensonges. Ce rapport officiel de la Chambre régionale des comptes montre clairement qu’il n’y avait pas de mensonges, que la gestion de la commune avait réellement été calamiteuse. Et tous les éléments de langage et autres effets de manche sur un supposé dynamisme ne changeront rien à cette vérité.

Daniel LARGE

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