Mimizan avenir

Centre bourg et cession d’une parcelle

Centre bourg et cession d’une parcelle

Conseil municipal du 13 juin

Dernière intervention de Xavier Fortinon , suivie de quelques commentaires de la majorité.

Nous partageons la volonté de voir densifier l’offre commerciale en centre bourg. Toutes les initiatives visant cet objectif sont les bienvenues.

Néanmoins, nous ne sommes pas sûrs que vous ayez mis tout en œuvre pour l’atteindre.

La rénovation de la place des Ormes est arrivée très tardivement et postérieurement au départ de grandes enseignes qui manquent cruellement à la dynamique commerciale. Nous enregistrons de nombreuses fermetures qui en diminuent tous les jours l’attractivité. Votre réaménagement très minéral et réfléchissant, supprimant du stationnement, a mis en difficulté les commerces qui ont eu le courage de rester ouverts pendant la phase des travaux.

Vous n’avez toujours pas finalisé la transaction immobilière avec les propriétaires de cellules commerciales permettant la liaison des Ormes avec le centre Monet, indispensable pour créer la synergie entre les deux espaces. Pour des raisons financières et électorales, vous précipitez la cession au seul opérateur immobilier de Mimizan- l’inévitable M. Miranda– sans que l’on comprenne très bien le fonctionnement futur et l’impact sur la circulation routière du secteur. Les liaisons douces sont une fois de plus les grandes oubliées.

Vous avez l’impression que le passage en zone 30 est une réponse à la sécurisation des usagers.

Le plan joint au rapport de ce soir ne nous permet pas de comprendre comment ce nouvel espace commercial se connectera à l’avenue de Bordeaux, à un niveau déjà compliqué en matière de conflit routier. Plutôt que de créer une véritable entité commerciale et de services on risque d’avoir trois entités séparées qui ne communiqueront que par des passages confidentiels, sans créer un linéaire conséquent.

C’est encore le résultat d’actions au coup par coup- sans véritable réflexion d’ensemble– qui se termine toujours en queue de poisson. Nous avons l’habitude de prêcher dans le désert face à des élus habités de certitudes. Mais sincèrement, considérez un peu plus nos préconisations  comme des conseils que comme des critiques. Nous ne plaidons que pour l’intérêt des Mimizannais et de l’économie commerciale et touristique et nous rageons de voir ces accumulations d’approximations et de mauvais choix qui mettent en difficulté des entreprises et, plus globalement, nuisent au bon fonctionnement urbain de Mimizan Bourg.

Néanmoins, considérant que cette cession sera une brique supplémentaire- même imparfaite-  au renforcement du centre nous voterons pour cette cession, espérant pouvoir débattre du schéma d’aménagement afin qu’il assure une bonne desserte des différents espaces et une bonne fluidité de la circulation en toute sécurité pour l’ensemble des usagers quels que soient les véhicules qu’ils utilisent.

Monsieur Pons confirme que la transaction immobilière « est toujours en discussion».Le premier adjoint affirme que « le projet a été validé par nombre de commerçants »…Pas tous ? Pour terminer par cette délicieuse conclusion à l’égard du conseiller de l’opposition : « Vous manquez d’arguments. Sorti de votre texte, vous n’écoutez pas. »

Celles et ceux qui assistent aux conseils municipaux ne manqueront pas de s’esclaffer devant un tel culot.

Derniers commentaires

  • Un landais étonné
    1 juillet 2019 at 9 h 32 min Répondre

    Je ne comprends pas !
    Une commune ne se lance pas dans un tel aménagement sans que ce projet initial n’ait donné lieu à des études d’aménagement en amont définissant les modalités de fonctionnement de la place des ormes et du centre monet.
    L’acquisition de la maison d’habitation et sa démolition répondent donc à un schéma clairement défini validé depuis belle lurette par les élus. La vente au promoteur local du terrain acquis par la municipalité a forcément respecté les règles en la matière de la déontologie publique, à savoir une mise en concurrence des promoteurs sur la base d’un cahier des charges élaboré par un assistant à maitrise d’ouvrage ou le maitre d’oeuvre en charge du projet des travaux.
    Si tel n’est pas le cas, alors, effectivement, le promoteur immobilier pourrait avoir été favorisé au détriment d’une saine et libre concurrence susceptible d’amener un projet d’aménagement plus créatif et une rentrée d’argent éventuellement plus conséquente pour la cession de la parcelle acquise…
    Il serait utile que l’opposition s’assure de la mise en concurrence via un appel à projet lancé par la commune et en tire les conséquences juridiques. En sa qualité de fonctionnaire et de président du Conseil Départemental, Monsieur FORTINON doit savoir, s’il s’avère que les règles n’ont pas été respectées, quelles sont les obligations qui lui incombent pour informer qui de droit…
    L’appel à projets est une procédure de mise en concurrence d’opérateurs privés par des personnes publiques sur la base d’un document leur fixant des objectifs à atteindre, qui leur laisse l’initiative de leur contenu et de leur mise en œuvre.
    Critiquer est utile mais agir l’est d’autant plus !

    • Mimizan Avenir
      1 juillet 2019 at 11 h 48 min Répondre

      Le propos de Mimizan Avenir ne portait pas tant sur la légalité de la procédure que sur la pertinence du projet, sa temporalité et le fonctionnement urbain induit.
      Nous ne portons aucun jugement sur le choix de l’opérateur et laissons à chacun le soin d’examiner les procédures de mise en concurrence.
      Nous exerçons notre devoir d’information des citoyens et animons le débat démocratique avec les armes qui sont les nôtres. Nous avons à de maintes reprises utilisé la voie judiciaire ou le droit d’alerte aux autorités en charge du contrôle de la légalité , mais nous ne sommes pas les seuls à pouvoir exercer ces actions.
      Nous avons contribué à de nombreuses reprises à mettre en exergue l’illégalité des décisions prises par cette municipalité qui a souvent été condamnée par le Tribunal administratif. Cela nous a valu d’être considérés comme des opposants systématiques alors que chacune que nos prises de positions s’accompagne d’une proposition alternative.
      Sur le sujet du centre bourg, nous ne mettons pas en cause le choix de l’acquéreur- promoteur mais l’absence de réflexion sur le projet d’aménagement à tel point que les élus majoritaires lors du Conseil municipal ont été dans l’incapacité d’expliquer comment cet aménagement commercial se brancherait sur l’avenue de Bordeaux.
      De plus, il était prévu initialement une connexion de la place des Ormes avec l’espace Claude Monet par le percement d’une ouverture au niveau de l’ancienne boucherie. Le Conseil municipal avait délibéré pour l’acquisition de deux cellules commerciales. La transaction est toujours en cours mais n’est pas encore formalisée compte tenu de l’écart important entre le prix d’achat et l’estimation des domaines.

  • Arlette Bouigue
    1 juillet 2019 at 20 h 26 min Répondre

    Apparemment, la municipalité n’a pas conscience du réchauffement climatique. A l’heure où il faudrait débétonner, elle bétonne: traverser la place-feu des Ormes- en temps caniculaire, n’est pas salutaire .Le mobilier urbain est intrinsèquement esthétique: y poser mes fesses, est problématique.Sont prévus des arbres virtuels en verre de Murano. Pourquoi pas?J’aime l’art. Mais des arbres, avec des troncs, de larges feuilles offrant de l’ombre…des arbres tout simplement, ne serait-ce pas plus naturel pour le « poumon » du centre ville?Je suis toujours sceptique sur les projets à court terme de ceux qui dirigent la commune. J’aimerais que nos enfants et petits enfants respirent…et vous disent: Laisse béton!

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