Colonie du Tarn- et- Garonne: mélange des genres

22 novembre 2019 Mimizan Avenir Conseils municipaux, Finances/budget, Mimizan Avenir, Vie démocratique

Voici la tribune libre des élus de l’opposition à paraître dans le prochain magazine municipal:

 

Cela fait désormais plusieurs exercices budgétaires que la majorité municipale procède à des ajustements en fin d’année. Pour cet exercice c’est un ajout de 4.5 millions d’euros, soit le doublement de la section d’investissement.

 

Insincérité budgétaire

Ces 4,5 millions d’euros correspondent à l’achat par la commune au Département du Tarn- et- Garonne d’une parcelle de terrain de 4 hectares, comprenant des bâtiments et servant de colonie de vacances.

La commune revend à un promoteur pour le même montant. Pas un euro de plus.

Cette opération d’achat- revente n’est pas bonne pour notre commune à plusieurs titres. D’abord, elle entraîne l’arrêt d’une activité de tourisme avec la perte d’emplois. D’autre part, son montage financier ne fait que renchérir le prix du foncier alors que les jeunes Mimizannais ne peuvent se loger et construire. Enfin, cette opération risque de coûter fort cher aux Mimizannais.

En effet, la commune achète le terrain et les bâtiments pour un montant de 4,5 millions d’euros (la valeur estimée par les services des Domaines est de 3,14 millions d’euros, soit  inférieure de 30%), pour revendre au même prix au promoteur immobilier local- la société MIRCO-, seule société consultée pour cet achat.

 

Questions sans réponses

Des choses nous échappent. Quel est l’intérêt pour la collectivité de cette opération ? Qui en a eu l’initiative?

Pourquoi ne pas avoir consulté d’autres opérateurs comme cela était prévu dans la délibération ?

Pourquoi la commune a-t-elle déposé un permis d’aménager alors qu’elle ne souhaitait pas porter de projet et qu’elle revend le terrain ?

Pourquoi le coût des travaux d’aménagement de voirie et des réseaux nécessaires à la desserte du terrain n’est pas pris en compte dans le cadre de la revente du terrain, pas plus que les coûts liés aux frais de notaire ? Qui va payer ces travaux ?

Pas d’explication non plus sur le montage financier de l’opération : la commune n’affiche pourtant pas une santé financière saine.

Dans ces conditions, comment la commune va avancer 4,5 millions d’euros ?

Aucune réponse à ces questions pourtant de bon sens, ne faisant que préserver l’intérêt général.

 

Le compte n’y est  pas.

Monsieur le maire nous avait présenté le projet avec un montant de revente à plus de 5,2 millions soit une plus -value de 500 000 € que nous avions estimée pas assez importante au regard des travaux d’aménagement public à réaliser. Mais qu’est devenue cette somme ? Nous n’avons pas de réponses à ces questions posées en conseil municipal ; peut- être les aurons-nous dans ce bulletin municipal.

Nos doutes sur cette gestion ne peuvent qu’être renforcés par la perquisition de la brigade financière, dans les locaux de la mairie, le 8 octobre dernier. Pour l’heure, Monsieur le maire évite voire minimise le sujet. Jusqu’à quand ?

Espérons que cette politique municipale, au service exclusif de quelques- uns, dans la plus grande opacité, cesse au plus vite, dans l’intérêt de l’ensemble des Mimizannais.

Les élus de Mimizan Avenir