Mimizan avenir

De la difficulté de débattre

De la difficulté de débattre

Voici la tribune libre des élus de l’opposition à paraître dans le prochain magazine municipal, Le M:

 

Le Conseil municipal du 26 juillet 2018 fut un vrai dialogue de sourds.

 

Casino en question

La Délégation de service public (DSP) du casino était à l’ordre du jour. Le Conseil municipal devait se prononcer sur la proposition de la société CASIGIMI visant à exploiter les jeux de casino pour les vingt ans qui viennent, dans le bâtiment construit par la commune à l’entrée de Mimizan Plage.

Dans sa consultation, la commune avait fixé quelques conditions, dont celle du loyer, qui devait être au minimum de 170 000€ par an. Elle n’avait pas fixé de taux minimum pour la taxe communale, recette essentielle, qu’elle peut tirer de cette activité. Elle avait demandé que l’exploitant prenne en charge l’entretien du nouveau bâtiment durant la durée de la DSP.

Aucune des enseignes habituelles n’a répondu à la consultation de la commune de Mimizan. Une seule offre- celle d’une société en création détenue à 85% par M Ginestet, propriétaire de l’enseigne GIFI- fut enregistrée.

 

Offre éloignée des exigences initiales

Le loyer pourra être inférieur aux 170 000€ et sera indexé sur le Produit brut des jeux (PBJ). En 2019 il serait de 110 000€. L’exploitant a refusé la maintenance du bâtiment et selon notre analyse la taxe communale serait de zéro durant toute la DSP.

En conséquence, cette offre est loin de satisfaire l’exigence initiale de la commune : «  le casino ne coûterait pas un centime au contribuable mimizannais ». C’est ce que nous avons tenté de démontrer afin de convaincre nos collègues d’aller plus loin dans les négociations et ainsi préserver les intérêts financiers de la commune et de ses contribuables. Nous avons évalué que sur la durée de vingt ans ce seraient près de 3 millions d’€ qui manqueraient à la commune pour que l’exploitation du casino soit une opération blanche pour les Mimizannais.

 

Transparence : des paroles mais aucun acte

Après cette démonstration édifiante, la majorité nous a reproché de ne pas élever le débat. Nous devrions « être heureux qu’un investisseur de la qualité de M Ginestet s’intéresse à Mimizan », Monsieur le maire affirmant qu’il avait totalement confiance en ce « mec- là ». Nous eûmes droit à des propos lénifiants mais aucune réponse à la question du jour : la qualité de l’offre et son impact financier.

Conscients que nous n’obtiendrions aucune avancée, et par souci de transparence, nous avons demandé la création d’un budget annexe du casino à partir de 2019. Chaque Mimizannais pourra ainsi vérifier si le déménagement de l’activité du casino dans ce nouveau bâtiment est bénéfique ou coûteux pour les finances de la commune.

Monsieur le maire réaffirma qu’il était totalement transparent mais qu’il ne mettrait pas en place ce budget.

Fin de dialogue où nous avons défendu l’intérêt des Mimizannais, rappelé notre engagement pour la poursuite de l’activité de jeux sur Mimizan et la pérennisation des vingt-et-un emplois à l’année qui y sont attachés. La majorité, pieds et poings liés par ses choix antérieurs –la construction d’un nouveau casino- plonge un peu plus la commune dans les difficultés financières en acceptant l’offre en l’état.

Les élus de Mimizan Avenir

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