Mimizan avenir

Des paroles et des actes

Des paroles et des actes

Voici la tribune à paraître dans Le M de septembre:

Sept ans ! Sept ans que notre municipalité a ouvert le chantier du Plan local d’urbanisme (PLU). Alors que nous nous trouvons actuellement sans document d’urbanisme opposable – c’est le règlement national d’urbanisme qui s’applique avec saisie du préfet pour instruction des permis de construire –, la municipalité vient, enfin, de présenter le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) en conseil municipal. Ce texte définit, pour les dix ans à venir, les grandes orientations en matière de croissance de la population, de développement économique, entraînant de facto la consommation de l’espace et le nombre de logements nécessaires pour accueillir la population nouvelle.

Nous partageons les objectifs principaux de croissance de la population fixée sur un rythme de 1,5 % par an, de lutte contre les départs de la population active aux franges de la commune, de construction de logements pour les revenus modestes, et de redynamisation de pôles commerciaux de centralité en difficulté.

Une réunion publique s’est tenue au Forum en juillet dernier pour en présenter les principes essentiels.

 

Incohérence dans l’action

L’affichage des objectifs de ce plan est en totale contradiction avec l’action municipale depuis plus de neuf ans dont la cession du patrimoine constitue l’alpha et l’omega de sa politique urbanistique. Quid de la réflexion des impacts de cette politique sur l’évolution démographique et sociologique de la population mimizannaise ? Cette dernière stagne en volume et enregistre un vieillissement important, directement lié à la fuite des jeunes actifs et à l’accueil important de retraités venus en villégiature à Mimizan.

Notre commune détient un foncier important qui lui permet de peser sur le marché de l’immobilier et de jouer un véritable rôle de régulateur. Pour autant, elle a choisi de se convertir en agence immobilière avec comme seul credo la cession de biens, quelle qu’en soit la destination. Cela conduit inévitablement à une tension sur les prix, excluant de fait les primo-accédants et induisant l’accueil de population retraitée.

 

Environnement négligé

S’ajoute à cela la non prise en compte des situations de fragilité environnementales de certains terrains mis à la vente. L’intégration d’un Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) dans notre document d’urbanisme témoigne de la place importante que joueront demain le risque de submersion marine et le recul du trait de côte dans l’évolution urbaine et économique de notre commune.

La désaffectation et la cession du terrain d’implantation de l’aire de camping-cars et de l’hélistation sur l’ancien lit du Courant à la frange de la zone naturelle de la Mailloueyre ne peut que nous frapper – ce secteur est concerné par le risque de submersion –, et marque l’incohérence totale avec les objectifs du PADD et du PPRL.

Espérons que l’enquête publique de cet été (*) permettra d’ouvrir les yeux de la majorité sur les enjeux du changement d’affectation de ce terrain et fera prendre conscience à la municipalité qu’elle ne trouvera pas de réel avantage financier, mais au contraire, que cette désaffectation présente des inconvénients majeurs environnementaux et économiques pour Mimizan et ses habitants.

 

Les élus de Mimizan Avenir

 

(*) Enquête publique pour désaffectation du domaine public des terrains d’assiette de l’hélistation, du parking de véhicules légers et de l’aire de camping-cars (du 23/08 au 8/09).

 

 

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