Mimizan avenir

Le petit bout de la lorgnette

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Jeudi 26/07/2018

18h- 19h45

Atmosphère : Casino …les jeux sont faits (Première partie)

 

Le point 1 de l’ordre du jour concentre une grande partie de la séance de ce conseil. Il s’agit de voter le projet de la Délégation de service public (DSP) pour l’exploitation du casino de Mimizan.

Voici l’intervention de Xavier Fortinon, pour l’opposition :

L’opposition a exprimé maintes fois son désaccord sur sa construction par la commune : avec ce choix, la commune se substitue aux investisseurs privés pour un équipement très éloigné de l’intérêt général. De plus, le casino qui constituait un centre de profit pour la commune-procurer des recettes- devenait potentiellement un centre de coût. Enfin, on peut s’interroger sur le coût du bâtiment livré brut et vide de tout aménagement. Osons une comparaison : la maison de santé, 1109 m²/2 000 000 d’€ – le casino : 1120m²/4 000 000.

Pour ce qui est de l’exploitation en DSP, trois tentatives ont échoué pour des raisons juridiques ou absence de candidat ; l’assemblée doit se prononcer sur l’offre finale du seul candidat qui s’est présenté : la SAS CASIGIMI, créée pour l’occasion, détenue à 85% par M. Ginestet, propriétaire des magasins GIFI.

 

Le maire a affirmé aux Mimizannais que cette réalisation ne leur coûterait aucun centime. L’offre de la SAS CASIGIMI pourra-t-elle couvrir les frais engagés par la commune ? On peut en douter. Les recettes du casino doivent couvrir la dépense annuelle à la charge de la commune estimée à 300 000€- soit 6 000 000 d’€- sur la durée de la DSP, dépense constituée du remboursement de l’annuité de la dette, du gros entretien, de la perte de recettes actuelle liée à l’activité du casino. Il y a un gros écart entre les dépenses et les recettes éventuelles .Les calculs amènent à 4 000 000 d’€ de loyer et de taxes communales. Après l’étude des pièces transmises, l’analyse des élus de l’opposition est différente :

  • Le loyer est en baisse par rapport à ce qui a été fixé par le cahier des charges, (170000€) en dessous du seuil minimum et seulement 8 ans sur 20 enregistreraient un loyer égal à 170000€. Il faut rappeler que le seul remboursement de la dette du bâtiment est supérieur à 200 000€ par an. Quoiqu’il arrive le loyer serait loin de couvrir la dette.
  •  Durant la totalité de la DSP, le produit de la taxe communale sur les jeux serait nul selon leurs estimations bien qu’il soit prévu par le futur exploitant une croissance du Produit brut des jeux (PBJ) de 80% dès 2020, par rapport à la situation actuelle. Aucune recette, mais au contraire une dépense supplémentaire pour la commune.

Les 6 000 000 d’€ de dépenses sont donc loin d’être couverts par les recettes de loyer et taxe sur les jeux. Sur la durée de la DSP, c’est une différence de plus 2 000 000 d’€ qui seraient à la charge des contribuables mimizannais. Nous sommes bien loin de l’engagement initial.

 

L’opposition « ergote » selon M. Plantier. Mais démontrer que cette DSP constitue une dépense nette à la charge de la commune et donc des contribuables, est-ce ergoter ? Il s’agit plutôt d’ une mise en garde : la décision de ce soir engage la commune pour les 20 ans qui viennent, alors que sa situation financière s’est singulièrement dégradée ces dernières années. Si Monsieur le maire est sûr de son fait et afin d’être totalement transparent, qu’il identifie la totalité des dépenses et recettes liées à cette activité de jeux dans un budget annexe, pour que tout le monde puisse vérifier si c’est une opération profitable ou déficitaire pour la commune. C’est un devoir que de donner à nos successeurs et aux Mimizannais une lisibilité parfaite de cette opération.

Arlette Bouigue

 

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