Mimizan avenir

Le petit bout de la lorgnette-Acte II

Le petit bout de la lorgnette-Acte II

Mercredi 25 mars
18h-22h

La salle de la mairie est comble pour assister à ce conseil d’exception. Le vote du budget est au programme et les Mimizannais sont impatients de savoir s’il sera approuvé… ou pas.
Il le sera, mais avec une majorité faiblarde… La confiance s’effriterait donc dans le camp Plantier ?L’harmonie de l’équipe en place se disloquerait-elle peu à peu ?

L’entrée en matière avec la longue diatribe de M. Corbeaux – qui sera évincé de son poste d’adjoint au budget – confirme cette impression et ne laisse personne indifférent : on voit voler en éclats l’entente de l’équipe en place. L’homme est blessé, cela s’entend et se conçoit. Les références  récurrentes aux pires moments de la Révolution française sont d’une cinglante évidence : on entendrait presque le couperet de la guillotine. Couperet que Mme Dulhoste fera tomber en citant  le poète André Chénier, qui laissa sa tête, son intelligence et sa sensibilité aux bourreaux…

Les dissensions s’accumulent, dissensions qualifiées par M. Mouhel, maire de Castets (Fréquence Grands Lacs 29/03) de « petits quiproquos ». Ce mot du vocabulaire théâtral traduirait assez bien le tragico-comique, le burlesque de certaines scènes, s’il ne s’agissait pas d’un conseil municipal où l’on traite de sujets sérieux !

Petit tour d’horizon :

Aux questions de l’opposition ou de quelques membres de son équipe un tantinet rebelles, M. le maire se tourne  vers son Directeur général des services (DGS) ou son premier adjoint, les  cherche du regard afin qu’on lui susurre ce qu’il devrait savoir.
Quand la réponse tarde, il fait de l’humour « pour détendre l’atmosphère ».
Il se plaint de la longueur du conseil… Il s’agace… Un conseil se doit d’être expédié rapidement… Il a faim, sans doute… Il est fatigué. Mais ? M. le maire ? Les délibérations seraient plus rapides si tous les conseillers – y compris les vôtres – étaient informés en temps et en heure des dates où l’on peut discuter en commissions des questions du jour…
Un de ses conseillers veut lui venir en aide et reprend  une première analyse de X. Fortinon sur la gestion forestière, pointant ses erreurs… La tentative sera vaine  et il se ralliera à la seconde et identique explication du conseiller de l’opposition par un savoureux : « Là, je suis d’accord avec toi. »

Le même conseiller demandera à M. Doussang de parler avec respect à M. le maire. Mais qui est le véritable maire à Mimizan ?

Un conseiller vote pour lui-même et a une procuration. M. le maire s’énerve :

 Tu es sûr de ton vote, là ?
– Oui, je peux lire ce qui est écrit [mails à l’appui]) pour ce vote et les autres et si vous le souhaitez, je peux lire la suite… 

N’en rajoutons pas ! A la sortie de ce conseil, je me suis dit : « Tout de même, il y a des lendemains qui déchantent. »
Et au soir des élections départementales : « Il y a des lendemains qui chantent. »

Arlette Bouigue

 

 

 

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