Mimizan avenir

Lettre de Frédéric POMAREZ aux Mimizannaises et Mimizannais

Lettre de Frédéric POMAREZ aux Mimizannaises et Mimizannais

Mimizan, le 17 février 2022,

Chères Mimizannaises et chers Mimizannais,

Lors de la dernière séance du Conseil municipal, le rapport de la Chambre régionale des Comptes sur la gestion de la commune de Mimizan entre 2015 et 2019 a fait l’objet d’une présentation suivie d’un débat, comme l’exige la loi.

Vous pouvez le consulter sur les sites internet de la commune, de la Chambre régionale des comptes Nouvelle-Aquitaine et en version papier en mairie.

En résumé, comme le précise la Chambre régionale, « ce rapport révèle un certain nombre d’opérations d’acquisitions, cessions, constructions ou aménagement immobilier qui se sont révélées couteuses, juridiquement fragiles et de peu d’intérêt, pour la commune ».

De même, elle souligne que « les modalités de gestion du personnel, dans les aspects temps de travail et régime indemnitaire pèsent anormalement sur les charges de la commune, tout comme les modalités irrégulières d’utilisation de véhicules de service avec remisage à domicile ainsi que celles des frais de mission concernant plusieurs cadres de la collectivité. Ces remarques s’inscrivent dans le constat fait parallèlement d’une dégradation de la situation financière entre 2015 et 2019. Il est impératif que la commune mette fin à ces irrégularités ».

N’en déplaise aux membres de l’opposition, aux affaires sur la période auditée et qui se complaisent aujourd’hui dans le déni, le constat est sans appel.

La gestion financière, les ressources humaines, les autorisations d’urbanisme, les ventes et achats de terrains, les marchés publics, les travaux, le dossier du Casino et celui des Hournails, tous les domaines d’intervention de la collectivité ont été analysés par cette juridiction financière indépendante des pouvoirs publics.

Les trop nombreux manquements et irrégularités constatés ne peuvent être justifiés, comme l’énonce l’opposition, par le souci de « redynamiser la ville » et de « donner de l’espoir » à ses habitants !! Cette justification est peu recevable lorsqu’on constate, et subit, l’impact qu’ont eu ces décisions et ces choix contestables sur la situation financière de la collectivité.

Choix et décisions qui nous imposent de rétablir cette situation pour redonner les marges de manœuvre afin de pouvoir à nouveau investir pour notre cadre de vie.

Effectivement le terme « tutelle » ne figure pas dans le rapport, mais vous y retrouverez par contre : « Caractère anormal et préoccupant de cette situation » (p. 29), « La situation (de la dette) demeure donc très tendue » (p. 48), « Cette situation contraindra donc très fortement les marges de manœuvre de la commune en matière d’investissement » (p. 49), « La situation financière de la commune s’est fortement dégradée sur la période 2015-2019. » (p. 54)

Les magistrats sont des plus explicites et nous ne pouvons pas ne pas admettre cet état de fait. L’intégration de la commune dans le réseau d’alerte du Trésor public avec convocation par Madame la Préfète aurait suffisamment dû inquiéter et conduire l’équipe en place à s’interroger sur ses choix. Contrairement à ce qui est sous-entendu par l’opposition, le contrôle de la Chambre n’est pas anodin : tous les signaux étaient au rouge mais personne n’a voulu prendre la mesure de la situation.

Sans les mesures prises dès notre installation nous serions sans aucun doute mis sous tutelle.

Et aujourd’hui ? La vérité est là mais la technique est la même : l’opposition tente de minimiser l’ampleur de ce rapport pourtant accablant : mais quelle autre attitude possible quand on n’assume pas les conséquences de ses actes ?

C’est bien ce manque de prudence, d’analyse des dossiers, d’anticipation et de transparence dont a fait preuve l’équipe en place sur la période analysée dans sa gestion de la collectivité qui est démontré par cette analyse.

Trop de fragilités juridiques sont dénoncées dans ce rapport m’obligeant à étudier avec des avocats la suite à donner dans l’intérêt de la commune et des Mimizannais.

Par ailleurs, je tiens à rappeler que nous sommes en attente des suites qui seront données à l’enquête de la brigade financière diligentée fin 2019 par le Procureur de la République et toujours en cours. Comme je l’ai précisé dans mon intervention en séance du conseil municipal, cette confirmation par les juges de ce que nous dénoncions depuis de nombreuses années est loin d’être une satisfaction. Cependant, elle a le mérite de marquer la fin d’une époque et de conforter notre équipe municipale dans notre manière de gérer les dossiers : dans la transparence, la lucidité, la prudence, le respect des lois et des habitants.

Aujourd’hui, après une année passée à devoir assumer les conséquences des choix de nos prédécesseurs et à assainir la situation financière à la fois grâce à vos efforts et à ceux de la collectivité, nous pouvons désormais passer à l’action pour mener le programme pour lequel vous nous avez élus.

Vous constaterez, lors du vote du budget de la commune début avril, que de nombreux travaux et projets qui pour certains ont déjà été lancés, vont nous permettre à la fois de rénover notre patrimoine communal (bâti et voirie), laissé à l’abandon depuis de nombreuses années, mais aussi de construire ensemble dans une démarche participative des projets pour l’avenir de notre ville : élaboration de la stratégie Agenda 21, projet de la Plaine des sports, aménagement des Halles et de la Place du marché, mise en place de notre politique sociale …

Attaché à l’intérêt général, vous pouvez compter sur moi.

Très sincèrement.

Le Maire
Frédéric POMAREZ

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