Mimizan avenir

Plan local d’urbanisme : une copie à revoir

Plan local d’urbanisme : une copie à revoir

Voici la tribune libre des élus de l’opposition à paraître prochainement dans Le M.

Le Conseil municipal du 26 avril avait pour objet l’arrêt du Plan local d’urbanisme (PLU), document qui définit les orientations démographiques, économiques, urbaines, environnementales de notre commune pour les dix prochaines années.

Les élus majoritaires avaient lancé ce chantier en 2010. Faute d’avoir mené à temps la finalisation du PLU, Mimizan n’avait plus de document d’urbanisme opposable depuis mars 2017 et le Maire ne pouvait plus délivrer de permis de construire sans l’autorisation du Préfet.

Force est de constater que les huit ans nécessaires n’ont pas conduit à un document satisfaisant tant sur la forme que sur le fond.

 

Inexactitudes et absence de vision

Sur la forme, le rapport de présentation- dont une grande partie a été écrite en 2012- est truffé d’erreurs manifestes. Les élus n’ont pas jugé nécessaire de les modifier, les qualifiant de simples coquilles en Conseil municipal. Le débat entre les élus fut réduit à sa portion congrue : une réunion de la commission d’urbanisme en octobre 2017 ; une autre une heure avant le Conseil municipal pour recueillir d’éventuelles questions, restées sans réponse.

Sur le fond ce rapport fait un constat d’échec sur l’évolution de la démographie : « Le phénomène en cours ne permet pas un renouvellement de la population. » Mimizan est la commune littorale où la population  de plus de soixante-cinq ans est la plus importante. Plus de la moitié des nouveaux arrivants sont des retraités. Aucune réponse concrète n’est apportée pour rompre avec ce déséquilibre démographique. Aucun signe tangible d’une action sur la modération du prix du foncier ni sur le développement d’une offre locative, pour attirer les familles et les salariés qui exercent leur activité sur Mimizan.

 

Loi littoral à plusieurs vitesses

De nombreux propriétaires, dont les terrains étaient urbanisables, les voient déclassés en inconstructibles, particulièrement dans le bourg et les quartiers. Les zones de développement économique sont réduites à peau de chagrin alors que 2018 marque une nette reprise de la demande d’implantation. L’aérodrome, sollicité récemment pour recevoir l’hélicoptère de la gendarmerie pour les secours estivaux, est condamné à ne plus accueillir de nouvelles activités.

Par contre, des secteurs classés jusqu’alors en zone naturelle se trouvent urbanisables, car ils ont comme seule qualité d’être propriété de la commune. La future ZAC du Parc d’hiver concentre une part significative des futures habitations, sans se poser la question de l’exposition au risque de la loi littoral de ce secteur, alors que ce texte est invoqué pour toutes les restrictions évoquées précédemment.

Goûtez la contradiction : au nom de la loi littoral, selon les élus majoritaires, on pourrait construire au pied de la dune sud un complexe immobilier de près de quarante logements, mais pas un hangar supplémentaire à l’aérodrome situé à quinze km de l’océan.

La liste serait longue pour démontrer les errements de ce PLU. Nous allons entrer dans la phase de consultation et d’enquête propice à recueillir les observations et les amendements pour infléchir ce document pour le moins perfectible.

Les élus de l’opposition de Mimizan Avenir

 

 

Derniers commentaires

  • lolo
    10 mai 2018 at 10 h 02 min Répondre

    quand je pense que la mairie refuse de passer mon terrain constructible sur le bourg à cause de la loi littoral………il m’amuse envoyant toute les ventes qu’ils font pour leurs »potes »

  • Yves Serveto
    10 mai 2018 at 11 h 10 min Répondre

    Le PLU est et doit être le moment privilégié d’un véritable travail de Co-construction.
    Pourquoi ?
    Spécificités, enjeux du territoire afin de définir les priorités des années à venir pour l’aménagement. Il ne semble pas que cela soit le choix ou l’axe majeur à Mimizan.
    C’est bien regrettable : logements, démographie, mobilités, activités économiques et qualité du cadre de vie sont bien les questions qui se posent aujourd’hui pour les mimizanais.
    La protection de l’environnement, les espaces forestiers et naturels, au même titre que les services de proximité méritent notre attention.
    Alors pourquoi les habitants ne sont ils pas beaucoup plus associés, autour de réunions d’informations, des temps de Parole?
    Il est important de se mobiliser autour et avec les élus de l’opposition municipale de Mimizan avenir.

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