Mimizan avenir

Sauve qui peut la culture ! (2)

Sauve qui peut la culture ! (2)

Alors qu’une partie de la programmation culturelle 2015-2016 du Parnasse est confiée à un « VRP de la culture », Benoît Dissaux, directeur d’Arcachon culture et du théâtre Olympia, nous pouvons être en droit de nous interroger sur la politique culturelle de la ville de Mimizan – et sur le travail de sa commission culture.
Quel travail mené en lien avec les territoires ? Quels liens entre les acteurs éducatifs, la collectivité et les artistes ?
Que penser des choix et options prises par un programmateur qui effectuera ce travail en plus, et, qui plus est, de loin (Arcachon) ? Le Parnasse ne deviendra-t-il pas un « bouche-trou » des programmateurs ? Si cette année 2015-2016, la programmation reste mixte (service culturel/Benoît Disseaux), qu’en sera-t-il pour les années à venir ?
Que penser aussi de ces producteurs privés, qui, dans la prochaine saison culturelle, prendront toutes les recettes de leur spectacle ?
Il y a de quoi s’interroger sur cet abandon de la culture et aussi de s’indigner. Car le bien culturel n’est pas un bien de consommation. Il ne s’agit pas uniquement de remplir une salle pour « faire » de la culture. C’est beaucoup plus subtil. Éric Chevance, enseignant au département d’études théâtrales de l’Université Bordeaux Montaigne, chargé du droit et de l’économie du spectacle vivant souligne quel devrait être « cet engagement public pour la culture »: « Dans une période de crise comme celle que nous vivons aujourd’hui, les artistes remplissent une fonction indispensable, en fournissant des biens absolument nécessaires : le récit commun de notre société et l’éveil sensible de chaque individu… Et aussi, de façon bien plus immédiate, le plaisir simple d’une émotion partagée, d’un éclat de rire ou d’un émerveillement inattendus. Reculer sur le front de la culture, c’est priver les individus de ce qui leur reste pour résister à la désespérance. Ce n’est pas un déficit, c’est un bénéfice. C’est là tout le sens de l’engagement public pour la culture, et la justification des sommes (finalement modestes en regard des gains économiques et humains) qui y contribuent. »
Il y a là un enjeu de société, de vivre-ensemble, de mémoire commune et individuelle.

Isabelle Wackenier

Derniers commentaires

  • MARTINEZ Pierre
    20 juin 2015 at 21 h 17 min Répondre

    C’est désolant.
    L’ignorance de ces élus qui rétrécissent les chemins de la culture mettent en place des autoroutes vers la servitude
    Une nouvelle organisation des programmes va nous coûter très chers Mimizanais
    Ne continuons pas à donner nos clefs, car nous ne serons plus maître de nos murs
    Les associations de MIMIZAN utilisatrices du Parnasse n’auront droit bien évidemment qu’aux dates les moins intéressantes, s’il en reste.
    La gestion du parnasse est une verrue dans la gestion politique de la ville. Les projecteurs du parnasse n’ont pas assez de puissance pour éclairer et donner de la lumière sur le pentagone majoritaire

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