En 2014, j’ai assisté au premier conseil municipal de la seconde mandature de l’équipe Plantier, quelque peu renouvelée. Excitation, curiosité, attentes…Ne nous racontons pas d’histoires : j’y allais surtout pour soutenir et entendre les élus de Mimizan Avenir. Mais aussi pour espérer que la majorité avait appris en 6 ans à gérer la commune et appris de ses erreurs. Elle n’était plus néophyte et l’affirmait. On allait voir ce qu’on allait voir ! J’espérais que cette majorité œuvrerait pour le bien commun. Quatre ans ont passé et au fil de tous les conseils municipaux, où je suis venue : j’ai vu, j’ai entendu. Je ne dirai pas que tout est négatif ; je sais faire la part des choses. Tout comme les élus de l’opposition qui savent reconnaître le bien- fondé d’un projet et votent pour, ou font des propositions. Oui ! Des propositions. Il suffit pour s’en convaincre de lire les comptes-rendus des conseils sur le site de la mairie. Surtout ne pas se contenter de lire la tribune de Le M( n°22- septembre/octobre) où un obscur écrivaillon ose : « Bien qu’habitués aux contorsions d’une opposition stérile qui considère depuis toujours que s’opposer c’est critiquer et surtout jamais rien proposer… »
S’opposer, c’est…donc critiquer. Fastoche ! Je m’oppose, en tant que citoyenne responsable vivant à Mimizan et qui se tient plus ou moins au courant d’études scientifiques, à l’aménagement-pérenne ?- de la Corniche, compte tenu des aléas littoraux que M. le maire nie. Mais je n’en critique pas l’aménagement lui-même : c’est…joli.
Alors, la naphtaline…me direz-vous ? C’est quatre ans de conseils municipaux insupportables, tant tout y est bien conservé : la langue de bois ; l’arrogance mâtinée de mépris ; les balbutiements ou les silences face aux questions de l’opposition ; les élus majoritaires confits dans leurs certitudes dont la plupart votent par « servitude volontaire », d’autres parce qu’ils sont là…convoqués, obligés. Et les multiples cessions foncières, les gros câlins avec les promoteurs, l’opacité de la gestion municipale… Statu quo, donc.
« Surtout ne changez rien ! » ironisait, par deux fois, la majorité dans sa tribune à l’égard de l’opposition. Pourquoi changerait-elle ? Pourquoi abandonnerait-elle ses combats et ses convictions affichés ? Elle propose, elle prévient, elle ne « mystifie » pas ; elle ne tente pas de « faire peur à nos concitoyens ». En 2020, je crains que le réveil ne soit dur pour tout le monde ! Mais il n’est jamais trop tard…
Arlette Bouigue
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