Le M se renouvelle dans les couleurs : M vert, M rouge, M bleu… Un véritable arc-en-ciel. Le beau temps… près de chez vous.
Dans son contenu, c’est une autre histoire : on radote, on rabâche.
Si l’on feuillette quelques numéros – 9-10-11-13-14-17 et 17 bis, le compte n’est pas exhaustif – on s’aperçoit que la majorité geint sans cesse sur « la baisse importante des dotations de l’Etat » qui la conduit à poursuivre les cessions foncières « pour maintenir les dépenses d’équipement à un niveau important… sans céder à la facilité qui consisterait à augmenter les taux d’imposition ». On cherche à nous rassurer : pas d’inquiétude, nous savons ce que nous faisons. Nous avons les moyens de nos ambitions.
On se répète pour berner toute une population ? Pour nous faire avaler que les finances de la commune sont saines ? Que nous n’aurons pas à sortir quelques billets de notre portefeuille ? C’est méprisant : car vous commencez à comprendre les Mimizannais…Vous murmurez, vous vous interrogez, vous questionnez, vous vous inquiétez. Les ambitions ont un coût.
Ou se répète-t-on parce qu’on a besoin de croire à ses propres mensonges, pour fuir une réalité. C’est effrayant : car les chiffres parlent. Le dernier Le M affiche une « fiscalité stable depuis 10 ans », « une gestion maîtrisée ». Dans le graphique expliquant l’évolution de la dette par habitant – page 9 – en noir : ce qui coince… l’achat du futur casino et ce qui devrait nous rendre heureux : 0 % d’augmentation des taux d’imposition. Le premier adjoint ajoute une couche dans les pages précédentes : la faute à qui ? A ceux qui ont déposé « un recours contre la mise en œuvre d’un bail emphytéotique administratif (BEA) qui nous aurait épargné cette dépense ». Alors que, quelque soit le montage, le reste à charge pour la commune est le même.
Répétons, nous aussi :
Depuis des mois, l’opposition alerte en vain sur les finances en berne de la commune, leurs causes et leurs conséquences. Le maire et son équipe joueront-ils les innocents en 2020 et nieront-ils toute responsabilité ?
Lors du conseil municipal (21/06), Xavier Fortinon a préconisé : « Vous vous défendez quand une situation se dégrade, mais il faudrait dire la vérité pour le débat démocratique. » A bon entendeur…
Arlette Bouigue
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