Mimizan avenir

Le petit bout de la lorgnette

Jeudi 26 avril 2018

18H-19h15

Atmosphère : coquilles et billevesées

Allons directement aux points 9 et 10 de l’ordre du jour concernant le Plan local d’urbanisme (PLU). Nos élus ont consciencieusement lu, en 4 jours, les 522 pages de ce document. La majorité s’en est abstenu ou l’a lu en diagonale, peu encline aux travaux d’Hercule. Une heure avant le conseil municipal, tous les élus étaient réunis pour en… débattre. La dernière réunion-urbanisme a eu lieu en octobre 2017…

Or, le PLU est un document sérieux qui « expose la politique de la collectivité pour les 10 ans à venir. On acte ce qui est fait. On note un défaut de dialogue sur la concertation qui se devrait d’être plus fournie à des moments où les citoyens ont des choses à dire, ainsi qu’une absence de discussion entre élus ». « Une grosse partie a été écrite avant 2013 et contient des inexactitudes. L’exercice 2013 aurait dû être refait, réactualisé avec des informations précises. »

Qu’importe ! Il faut presser le pas – d’autant que rien n’a été fait depuis 10 ans – délibérer, voter.

Alternativement, Xavier Fortinon et Frédéric Pomarez vont disséquer le document qui comporte moult « scories ». On y lit que Gascogne n’a pas été repris, que la Cité des sports est toujours prévue dans la zone des Hournails ; y apparaît un organisme de logements sociaux – SILAND filiale de Cil des Landes – dont  l’Office HLM a racheté le bâtiment en 2007…

La desserte numérique ? On ne parle pas de l’arrivée de la fibre optique…

Exemples balayés par le maire, les qualifiant d’un inadéquat : « Coquilles. » Ajoutant : « Certaines projections sont bonnes ; ça nous induit pas sur une mauvaise route [sic], mais oui, il y a des trucs [resic] à revoir. »

Aura-t-il compris que «  le PLU doit être écrit par les élus et non par un cabinet qui n’est là que pour accompagner » ? Et qu’il mérite une présentation rigoureuse puisqu’il va cadrer notre commune sur les prochaines années ? On peut en douter.

Quant aux nombreuses interrogations portant sur des zones ouvertes à l’urbanisme qui ont disparu et d’autres qui ont été créées ; celles qui sont en zones naturelles classées en zones urbaines ; sur les servitudes d’utilité sociale moins présentes à la plage qu’au bourg… elles n’obtiendront pas de réponses.

De simples remarques désobligeantes d’Arnaud Bourdenx : « C’est ridicule, c’est de la mauvaise foi ; » de Jean-Luc De Coster( directeur général administratif) : « Il faut qu’il arrête de dire des conneries. » Chez ces gens-là, comme on n’argumente pas… on brocarde.

Et une longue diatribe lue – n’est pas tribun qui veut – par le premier adjoint. Notre expert en non-réponse sur le fond se gargarise d’une charge politique incohérente et sans rapport avec les questions des élus de l’opposition. Dont on retiendra que « Mimizan est une ville qui bouge, pas qui stagne ; une ville qui s’ouvre, pas qui se ferme ; pas une ville qui s’essouffle et peut s’éteindre peu à peu ; qu’elle a beaucoup favorablement [sic] changé. » Que « Xavier Fortinon est adepte d’un très grand conservatisme et qu’il ne doit pas avoir peur du changement. » Très sûr de lui, Arnaud Bourdenx parie que nos élus vont s’abstenir sur ces deux points à l’ordre du jour.

Xavier Fortinon ne manque pas de relever le comique de la situation. « Le changement, c’est maintenant » est un slogan de campagne présidentielle qui lui parle… Et les élus minoritaires ayant voté contre ces deux points, il congédie notre homme d’un : « Ce n’est pas dans la voyance que tu peux te recycler. »

« On n’est pas sérieux quand on a 17 ans… » écrivait Arthur Rimbaud. Ces gens-là n’ont plus 17 ans ; ils ne sont pas poètes, ne sont pas sérieux et ne nous font pas rêver. Ils sont en charge d’une commune. Mais se déchargent « à l’insu de leur plein gré » sur leurs trois maîtres à penser qui contrôlent, ordonnent, ont la mainmise sur notre commune. Sans avoir lu pour autant les 522 pages du PLU.

Arlette Bouigue

 

 

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