Mimizan avenir

Parlons urbanisme !

Parlons urbanisme !

Lors du conseil municipal du 26 novembre, nous avons voté le passage de la taxe d’aménagement de 3 à 5 % sur le secteur de la plage, mesure qui a semblé choquer l’opposition. 

Cette différenciation de taux entre le Bourg et la Plage était pourtant une revendication qui était déjà portée quand nous étions dans l’opposition ;  nous sommes donc en cohérence avec ce que nous disions avant d’être élus.

L’opposition actuelle critique cette mesure en semblant oublier que cette augmentation de la taxe d’aménagement dans cette zone touchera principalement  des promoteurs, la plupart des jeunes actifs de Mimizan n’ayant de toute façon plus les moyens d’accéder à la propriété dans leur ville et notamment sur ce secteur de la plage.

Revenons aux promoteurs. Il faut rendre justice à la municipalité sortante sur un point : ils ont mis cette catégorie socio-professionnelle à l’abri du besoin pour plusieurs générations, il est juste dommage qu’ils les aient mis à l’abri du besoin aux dépens des autres Mimizannais, en dilapidant notre patrimoine foncier public qui était conséquent avant leur arrivée et qui aurait pu être utile pour réguler les prix du marché. Une fois dans l’opposition, ils continuent à défendre leurs intérêts, ils ont de la suite dans les idées.

Mais la réalité est que ces dernières années, ils ont utilisé le foncier public de telle façon qu’ils ont mis ces mêmes promoteurs en position de quasi-monopole, avec pour conséquence une augmentation exponentielle des prix – notamment à la plage – alors qu’ils auraient pu, en vendant directement des parcelles à un prix raisonnable, permettre à des Mimizannais d’accéder à la propriété dans leur commune.

La municipalité d’avant 2008 avait cette vision en faisant l’acquisition de ce patrimoine public qui, exploité de façon responsable et bienveillante, aurait pu permettre de réguler les prix du marché à un niveau décent pendant de nombreuses années.

Le choix sera fait par la municipalité sortante d’en confier l’exploitation à des promoteurs privés provoquant ainsi une prévisible explosion des prix.

Le dernier trésor foncier était la ZAC du Parc d’hiver : M. Bourdenx, début juin, au cœur de la campagne des municipales, promettait dans ses tracts des lotissements communaux alors que dans le même temps, M. Plantier signait des compromis avec des lotisseurs sur ce qui restait de foncier public… Belle preuve d’une logique insensée et insincère…

Ainsi, à cause de cette politique, le prix du terrain à bâtir a plus que doublé depuis 2011 à Mimizan. À l’époque, ce prix était nettement inférieur à la moyenne des Landes (75 € le m²), à présent il est largement supérieur  (158 € le m²).

Ce tarif est encore plus élevé sur le secteur de la plage avec notamment des parcelles qui se vendent actuellement à 300 € le m².

Prenons pour exemple l’ancien terrain du Tarn-et-Garonne, qui avait été acquis en 2019 par la municipalité pour être revendu à un promoteur à prix égal dans la foulée. On n’a pas compris la logique mais on voit la conséquence sur le prix du m² !

Ainsi, un habitant qui voudrait acquérir aujourd’hui à Mimizan plage un terrain de 500 m² pourrait débourser jusqu’à 150 000 €, alors qu’en 2011, il aurait été possible de trouver ce type de terrain pour moins de 40 000 €.

À mettre en perspective avec les 1 000 ou 2 000 € de taxe d’aménagement que l’on demande aujourd’hui…

Donc ce que nous dénonçons, ce ne sont pas les quelque milliers d’euros que paieront des promoteurs ou de très rares foyers autres que des primo-accédants, ce sont les 100 000 € supplémentaires nécessaires pour accéder à la propriété sur le secteur de la plage à cause de l’inconséquence de la gestion du parc foncier public de Mimizan ces 12 dernières années.

 

Daniel Large

 

 

 

 

Derniers commentaires

  • cassanet
    5 décembre 2020 at 17 h 13 min Répondre

    Je vous soutiens à 100%! Des nouvelles de la brigade financière ?

    • Mimizan Avenir
      7 décembre 2020 at 10 h 08 min Répondre

      Pas de nouvelles de la part de la brigade financière, pour l’instant…

  • MARIE-CLAIRE FROUSTEY
    7 décembre 2020 at 18 h 22 min Répondre

    Bonjour Monsieur
    « Ainsi, un habitant qui voudrait acquérir aujourd’hui à Mimizan plage un terrain de 500 m² pourrait débourser jusqu’à 150 000 €, alors qu’en 2011, il aurait été possible de trouver ce type de terrain pour moins de 40 000 € ».

    Permettez-moi de réagir aux chiffres que vous donnez, basés sûrement sur des « on dit » !
    C’est forte d’une expérience professionnelle de près de 40 années sur le secteur de Mimizan, que je souhaite corriger vos données erronées.
    Quelles que soient les époques, le prix des biens qui se vendent ne sont nullement le fait de quelques municipalités douteuses ou promoteurs avides !
    Le prix de vente contractuel de tout produit équivaut tout simplement au montant qui satisfait les deux parties. Il s’agit d’une entente, jamais d’une obligation ou d’un acte forcé. Et quand le bien ne trouve pas preneur, c’est que le prix a mal été étudié. Si aujourd’hui en 2020, les terrains mis en vente trouvent quand même preneurs (même si les prix au m2 peuvent vous/nous paraitre élevés), c’est qu’ils sont à leur juste prix. Cela s’appelle l’adéquation entre « l’offre et la demande », et demande(s), il y a sur Mimizan.

    Mais venons- en aux prix de vente par vous annoncés. Pour dire « les prix ont plus que doublé depuis 2011 », c’est que vous ignorez les prix de vente pratiqués entre 2006 et 2011 ! En voici quelques exemples concrets (que les services du cadastre pourront vous confirmer) :
    – 01.02.2006, Mimizan Bourg, 59 Rue de Galand – 500 m2 vendu 37.500 €, soit 75 €/m2
    – 09.08.2007, Mimizan Bourg, 1 Route de Cadette – 2.321 m2 vendu 188.500 €, soit 81 €/m2
    – 15.01.2007, Aureilhan, 16 Lotis Clos au Alouettes- 808 m2 vendu 70.000 € soit 86 €/m2
    – 22.08.2008, Mimizan Bourg, 4 Lotis Charlon – 500 m2 vendu 67.000 € soit 134 €/m2 (oui vous avez bien lu).
    – 22.12.2009, Mimizan Bourg, 11 C Rte de Baleste – 887 m2 vendu 80.000 €, soit 90 €/m2
    – 26.12.2009, Mimizan Bourg, Rue de la Tuilerie – 1136 m2 vendu 100.000 €, soit 88 €/m2
    Quant à Mimizan Plage :
    – 17.06.2011, Mimizan Plage, 4 Av de la Jetée – 776 m2 vendu 260.000 €, soit 335 €/m2 !!! (oui oui vous avez bien lu).
    – 21.12.2012, Mimizan Plage, 3 Rue Bergeronnettes – 500 m2 vendu 135.000 €, soit 270 €/m2 !!!
    Ces prix s’entendent net vendeurs, hors honoraires d’agence, hors frais notariés, hors TVA pour les sociétés. Tous ces terrains à bâtir étaient des parcelles privées, et les vendeurs n’étaient nullement des promoteurs.
    Cinq des six terrains donnés en exemples sur Mimizan Bourg/Aureilhan, sont occupés par des résidences principales. Les deux terrains de Mimizan-Plage : l’un a été acquis par un investisseur mimizannais qui a construit un immeuble collectif (à but locatif je pense), le second est occupé par une résidence secondaire.

    En 2018 et 2019, l’ancienne municipalité conduite par M. PLANTIER a créé et vendu plusieurs petits lotissements, dont voici quelques exemples de prix, acceptés à l’unanimité par le Conseil Municipal :
    – 01.03.2018, 2 Lotis du Raz – 682 m2 vendu 40.920 €, soit 60 €/m2
    – 29.03.2018, lot 1 Lotis du Vieux Bourg – 1.551 m2 dont 931 m2 constructibles à 67 €/m2
    – 24.01.2019, lot 5, Lotis des Oiseaux – 578 m2 vendu 43.350 €, soit 75 €/m2.

    Donc … dire que les prix ont plus que doublé depuis 2011, est FAUX ! La municipalité de M. PLANTIER pratiquait en 2018/2019 des prix de vente INFERIEURS à ceux de la décennie précédente !

    Et pour finir, voici les prix proposés de quelques terrains mis en vente ces jours-ci par des lotisseurs privés locaux :
    – Mimizan Bourg, proche centre – 733 m2 à 82.300 €, soit 112 €/m2
    – Mimizan-Bourg , proche du lac, à 900 m du Bourg – 412 m2 à 58.000 €, soit 140 €/m2
    – Mimizan Bourg, Clos de Julie, près Weldom – 431 m2 à 65.000 €, soit 150 €/m2
    ….. là aussi, le prix de vente n’est pas très éloigné d’un des prix de 2008 (Lotissement de Charlon à 134 €/m2 à l’époque). Je vous propose donc de revoir la définition de l’adjectif « exponentiel ».

    Et les promoteurs dans tout cela, me direz-vous ? Si comme Mimizan-Avenir le disait le 26.01.2012, un promoteur des Hournails commercialisait une maison bois de 70 m2 à 200.000 € (près de 3.000 €/m2), cela incluait un terrain d’environ 300 à 400 m2. Considérant le coût d’une construction bois de 70 m2 autour de 130.000 €, le terrain entrait dans l’opération pour 70.000 € … soit entre 175 et 233 €/m2 suivant sa superficie. Tiens, tiens, en 2011 et 2012, rappelez-vous, certaines parcelles se vendaient aussi sur la Plage, de particulier à particulier, à 270 ou à 335 €/m2 !!!
    Cher Monsieur Large, donnez-moi un seul exemple de terrain de 500 m2 vendu sur Mimizan Plage en 2011 pour moins de 40.000 €.

    Pardonnez-moi d’avoir été un peu « longue » sur le sujet, mais il méritait correction. Merci à vous.
    Bien cordialement. Marie-Claire Froustey

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