Quel avenir pour le Casino de Mimizan ?

27 janvier 2014 Mimizan Avenir Économie

Délocalisation, exploitation par une société en contentieux avec son ministère de tutelle, la nouvelle délégation de service public concernant le casino de Mimizan fait naître beaucoup d’interrogations. Une inquiétude renforcée par des objectifs de recette ahurissants annoncés par les élus, compte tenu de la crise que connaît le secteur des jeux.

Un déplacement inutile

Le Conseil municipal de Mimizan, après avoir prorogé en 2012 pour une durée de 4 ans l’exploitation du casino actuel, a décidé de relancer une nouvelle Délégation de Service Public. Elle n’interviendrait qu’en septembre 2017, sur un emplacement situé sur le terrain de l’ancien Mimizan Park face aux Hournails. Ce nouvel emplacement permettrait d’améliorer l’offre de jeux et d’avoir un impact positif sur l’attractivité du territoire et son activité touristique.

La liste Mimizan Avenir s’oppose à ce déplacement en dehors du cœur de Mimizan Plage. Il entraînerait inévitablement une dévitalisation commerciale du centre plage durant la plus grande partie de l’année. Les acteurs commerciaux actuels, qui restent ouverts à l’année, s’inquiètent de cette délocalisation. Nous devrions plutôt nous pencher collectivement sur l’amélioration de son accessibilité, qui a été très réduite compte tenu des changements incessants des sens de circulation, rendant illisible le fonctionnement de la station en hiver comme en été.

Un secteur fragile

D’autre part les élus majoritaires avancent l’idée que le déplacement augmenterait de façon très significative les recettes de jeux (on parle de doublement). Une prédiction étonnante, quand on constate la perte de fréquentation des casinos qui s’observe depuis 2008 dans la quasi-totalité des communes de France, quel que soit leur emplacement. C’est un secteur en crise et nombre d’établissements envisagent même la fermeture pure et simple. Les expériences de délocalisation sont loin d’être concluantes pour beaucoup d’entre eux.

Par ailleurs, quelle sera la situation économique de ce secteur d’activité dans quatre ans?Depuis 2008, sa situation s’est notoirement dégradée. Et un temps quasi équivalent  s’écoulera avant la mise en œuvre de la nouvelle DSP.

Un candidat discutable

Enfin nous contestons le choix d’écarter l’offre de l’exploitant actuel et de privilégier celle de SOCOFINANCE qui exploite le casino de Gujan-Mestras. Nous avons apporté en Conseil municipal des éléments qui, au minimum, devraient interpeller nos collègues élus majoritaires. En effet, cette société a connu une fermeture administrative en 2013 (chose exceptionnelle en la matière) et alimente un contentieux nourri avec son ministère de tutelle. Elle a par ailleurs subi en 2012 une perte de 18% de son chiffre d’affaire en total décalage avec les progressions annoncées pour Mimizan dans les prochaines années.

Nous devons donc apporter une attention toute particulière à cette activité emblématique des stations balnéaires afin qu’elle perdure et se développe sur un emplacement au cœur du centre plage pour participer à l’année à la dynamique de la station.

Pour en savoir plus : http://www.sudouest.fr/2012/03/14/le-casino-joue-et-perd-658305-2780.php