Mimizan avenir

Se loger à Mimizan (1) – Difficultés des Mimizannais et compétences de la commune

Se loger à Mimizan (1) – Difficultés des Mimizannais et compétences de la commune

Nous ouvrons une série d’articles consacrés au logement par deux questions posées à Marie-France Delest, 3e adjointe au maire à l’Aménagement urbain et au Tourisme, au sujet des problématiques rencontrées par les Mimizannais et les compétences de la collectivité pour y répondre.

→ Quelles sont les problématiques en matière de logement sur la commune de Mimizan ?

Les problématiques du logement sont les mêmes que sur toutes les villes côtières :

  • une demande forte des jeunes ménages pour se loger à l’année ;
  • beaucoup de personnes travaillant sur Mimizan sont logées en dehors de Mimizan, agents de la collectivité compris ;
  • demande de terrains communaux type lotissement pour les primo-accédants, avec une difficulté supplémentaire, l’obtention de crédits par les banques ;
  • un déficit de logements à l’année pour toutes les catégories professionnelles et tous les âges ;
  • 50 % des logements restent des résidences secondaires et, ou des locations saisonnières générant des ressources pour leurs propriétaires.

→ Quelles sont les compétences d’une municipalité sur la question du logement ?

  • Si elle a du foncier, la municipalité peut orienter sa politique vers les primo-accédants, ce qui va être entrepris sur le terrain du CCAS grâce à XL HABITAT (l’Office public de l’habitat des Landes).
  • Si elle n’a pas de foncier, elle peut essayer d’orienter les projets sur les terrains privés, ce que nous essayons de faire.
  • Le Comité ouvrier du logement (COL), bailleur social sous forme coopérative, est partenaire d’un projet privé porté par le promoteur Idéal Construction. C’est suite à notre demande afin de permettre une plus grande diversité dans les logements proposés.
  • Rue des Chênes, sur un terrain privé, nous avons refusé un permis d’une résidence senior. Nous sommes d’ailleurs en procédure, nous avons été attaqués.
  • Nous avons reçu d’autres opérateurs. Il y aura du logement social et six maisons en accession à prix maîtrisé.
  • Dans la modification du PLU numéro 2, dès qu’une opération fera au moins dix logements il y aura obligation de 20 % de logements sociaux alors que cette règle ne s’applique qu’à partir de 19 logements aujourd’hui.
  • Nous allons aussi discuter prochainement de l’augmentation de la taxe sur les résidences secondaires. Ces ressources supplémentaires pourraient être fléchées pour transformer des logements indignes ou en mauvais état en logement à l’année, avec des primes pour ces propriétaires pour les accompagner dans les travaux.
    Donc une politique de long terme que nous mettons en place qui prend du temps, trop de temps à mon goût mais…
    Il nous faut aussi essayer d’acquérir du foncier, ce que nous avons fait chez M. Dupré et le lot contigu. Avec un objectif de sept lots dans un lotissement.
  • Nous rencontrons des difficultés, au vu du prix de l’immobilier, mais nous sommes en recherche quotidienne.
  • En plus, nous allons nous heurter très vite au « ZAN (zéro artificialisation nette) »* en 2050 et d’ici à 2035 à une réduction drastique de la consommation de l’espace.

Voilà la quadrature du cercle. Soit on prend un antidépresseur, soit on avance à petits pas, ce que nous essayons de faire.

* Consacrée en 2018 par le Plan biodiversité, puis en 2020 par la Convention citoyenne sur le climat, cette démarche consiste à réduire au maximum l’extension des villes en limitant les constructions sur des espaces naturels ou agricoles et en compensant l’urbanisation par une plus grande place accordée à la nature dans la ville.
Zéro Artificialisation Nette (ZAN) est un objectif fixé pour 2050. Il demande aux territoires, communes, départements, régions de réduire de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici à 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020.
Pour aller plus loin →
Site de l’Office français de la biodiversité (OFB) 

Derniers commentaires

  • Bouigue Arlette
    3 juin 2023 at 13 h 09 min Répondre

    – je vous offre ce slogan venu du Pays basque qui « n’est pas à vendre »: « Le droit d’avoir un logement passe avant celui d’en avoir deux. »
    -j’habite à Pyramide 2. Très proche des logements sociaux (20+13). Pas de problème ou pas plus qu’ailleurs, mais peu de mixité sociale. Quand viendrez- vous NOUS rencontrer? Comment NOUS faire sortir de nos habitats et habitus pour ce fameux « vivre ensemble »?
    -Depuis 2009, et vous vérifierez en mairie: une quinzaine de maisons vendues et parfois revendues à des prix défiant toute concurrence…Connaissez-vous les nouvelles et nouveaux venu(e)s?
    L’association Mimizan Avenir? A quoi sert-elle? Que fait- elle? Si vous préparez les futures élections, il y a du travail de terrain. Sans antidépresseur…Marie-France.

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