Mimizan avenir

Se loger à Mimizan (3) : une préoccupation qui ne cesse de croître

Se loger à Mimizan (3) : une préoccupation qui ne cesse de croître

Habitants d’un espace attractif, comme l’ensemble des communes littorales landaises, nous sommes confrontés à de fortes tensions en matière de logement. C’est devenu la préoccupation principale de nombre de nos concitoyens.

Dans le même temps, la majeure partie de la population s’interroge sur les nombreux chantiers de construction : à quelle population sont destinés tous ces nouveaux logements ?

Les entreprises qui recrutent rencontrent des difficultés, compte tenu de la quasi impossibilité à se loger à l’année, car il n’y a pas suffisamment de biens à louer. L’augmentation des prix conduit de nombreuses personnes qui sont dans le parc privé à solliciter des logements sociaux. La communauté de communes de Mimizan a enregistré  la plus forte augmentation de la demande dans le département des Landes (+ 38 %).

Actuellement, l’augmentation du prix du foncier, l’augmentation du coût de la construction, l’augmentation du coût du crédit et sa difficulté d’accès pour un grand nombre de nos concitoyens, la concurrence entre accédants à une résidence permanente et ceux souhaitant acquérir une résidence secondaire, sont autant de facteurs qui tendent les conditions pour obtenir un logement à Mimizan.

Le rôle d’une collectivité n’est pas d’exacerber ou de subir la loi du marché immobilier, mais bien d’essayer de la réguler afin de faciliter l’accès à un logement à ceux qui en sont le plus éloignés financièrement.

Vers une sobriété foncière

Marie-France Delest  a très bien expliqué les outils déployés par la collectivité mimizannaise dans un contexte règlementaire de plus en plus contraint et qui va encore se durcir dans les années à venir. Il faut avoir conscience que le modèle du lotissement avec une maison individuelle et son jardin autour deviendra, à terme, l’exception. Le temps de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers pour étendre la ville est révolu.

De plus, le code de l’urbanisme nous contraint à accueillir les logements nouveaux dans l’enveloppe urbaine actuelle et à ne plus grignoter des espaces supplémentaires, comme cela a été fait durant les cinquante dernières années. Nous devons donc collectivement apprendre et accepter à construire la ville sur la ville – c’est-à-dire prendre en compte un nombre de logements à l’hectare plus élevé qu’aujourd’hui pour répondre à la très forte demande de se loger de nombre de nos résidents.

En effet, contrairement à ce qu’intuitivement nous pourrions penser, la plus grande partie des logements en construction n’est pas là pour accueillir une population nouvelle, mais d’abord pour résorber le phénomène du desserrement des ménages. La taille des ménages diminue, liée à la décohabitation des enfants, les séparations, le vieillissement de la population. Pour une population identique nous avons besoin de plus de logements : c’est ce que l’on appelle le « point mort » et, pour Mimizan, la majeure partie des logements nouveaux sert à combler la diminution de la taille des ménages.

 

Xavier Fortinon

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